Estuaire de la Loire : le paysage, l’art et le fleuve

Il n’est pas nécessaire d’aller bien loin pour se dépayser et s’émerveiller. L’estuaire de la Loire, entre Nantes et St Nazaire (à moins de 2 h de chez moi) en est la preuve.
Plus de 25 œuvres ont été installées là au sein d’un parcours artistique appelé simplement "Estuaire". Chacune de ces installations, souvent audacieuses, guide le visiteur vers un lieu atypique ou remarquable, entre les réserves naturelles et les immenses bâtiments industriels qui caractérisent cette zone.

Au départ, c’est par hasard que j’ai découvert ce parcours grâce à des photographies de l’Observatoire de Lavau-sur-Loire. Dans cette petite commune de la Loire-Atlantique, suite à l’action de l’homme et à l’envasement, le fleuve s’est petit à petit retiré, laissant place à une vaste zone marécageuse et ôtant son identité portuaire au village. Le plasticien japonais Tadashi Kawamata a choisi d’y créer un observatoire près de l’estuaire et surtout un cheminement piéton, en bois et sans garde-corps, qui relie l’ancien port et la Loire, recréant ainsi un lien disparu. Cette œuvre offre à la fois des paysages très français et un côté zen et épuré qui évoque plus le Japon.
Les travaux ont duré de 2007 à 2009 et ont été réalisés dans le cadre d’une commande publique, la biennale "Estuaire Nantes<>Saint Nazaire". Ils ont été l’occasion d’une collaboration entre les habitants de Lavau, l’École supérieure du bois de Nantes, une association de réinsertion, des écoles d’Architecture, des Beaux-Arts, de Design...
Tadashi Kawamata a souhaité offrir un point de vue nouveau sur le fleuve en le "reliant" au village grâce à une passerelle de 800 m fixée à 40 cm du sol et qui aboutie à une tour de 6 m de hauteur. Il invite le marcheur à une immersion dans l’ancien lit du fleuve et à l'observation de la faune des marais et prairies humides. Outre l’élevage de bovins, on trouve ici des canards, des oies dont des oies cendrées, des passereaux et de nombreux oiseaux échassiers.
Mais le parcours artistique de l’estuaire ne s’arrête ni ne se résume à l’œuvre de Tadashi Kawamata !
Comme le conseille Tanguy du service de Communication de l’Estuaire, je crois que je vais également aller découvrir le Serpent d’Océan à Saint-Brévin ("impressionnant et offrant en plus une vue panoramique sur l’Océan et, au loin, sur Saint-Nazaire"), Misconceivable au Pellerin (un "voilier courbé qui tente de rejoindre la Loire et invite à longer le canal de la Martinière...") ainsi que la Maison dans la Loire à Couëron. Pas vous ?

Infos pratiques

-Pour télécharger la carte du parcours complet, c’est ici.
-D’avril à octobre, on peut visiter les différents lieux grâce aux croisière Estuaire.

Bon à savoir

L’Observatoire (à Lavau-sur-Loire)
-Été 2015 : jusqu’à une date inconnue, des travaux de rénovation du cheminement sont en cours. L’observatoire est accessible mais uniquement par un sentier.
-Lors des grandes marées, le cheminement peut être inondé, il faut alors sortir les bottes !
Le Serpent d’Océan (à Saint-Brévin-les-Pins)
-Si on veut le voir de près, il faut y aller à marée basse car lorsqu’elle est haute, la plage et la baignade sont interdites (courants dangereux).
La Maison dans la Loire (à Couëron)
-À observer à partir du quai Émile-Paraf (estacade Pontgibaud) de jour mais aussi à la tombée de la nuit (elle s’illumine de l’intérieur !).
Misconceivable (au Pellerin)
-A voir à l’écluse du canal de la Martinière.



Photos :
1/T. Kawamata, L’Observatoire, Lavau-sur-Loire, création pérenne Estuaire 2007-09 ©Gino Maccarinelli/LVAN
2 et 3/T. Kawamata, L’Observatoire, Lavau-sur-Loire, création pérenne Estuaire 2007-09 ©Bernard Renoux/LVAN
4/Huang Yong Ping, Serpent d’Océan, St-Brevin-les-Pins, création pérenne Estuaire 2012 ©Martin Argyroglo/LVAN
5/E. Wurm, Misconceivable, Canal de la Martinière, Le Pellerin, création pérenne Estuaire 2007 ©Gino Maccarinelli/LVAN
6/J.L. Courcoult, La Maison dans la Loire, Couëron, création pérenne Estuaire 2007 ©Bernard Renoux/LVAN

Cet article n'est pas sponsorisé

Share

Souscrire au blog 7h09